Leurs inventions made in Plérin cartonnent dans le monde entier

Dans la zone d’activités Sainte-Croix, à Plérin (Côtes-d’Armor), une petite entreprise méconnue conçoit et fabrique des pièces mécaniques etélectroniques utilisées à l’international. Batteries au lithium, détecteur de monoxyde de carbone, pupitre de commandes, système de détection d’homme à la mer pour bateau…
DK Innovation conçoit, assemble et fabrique « des pièces techniques pour des sujets en pointe, toujours avec de l’intelligence robotique, électronique et logicielle », résume Arnaud Dekytspotter, fondateur et dirigeant.

Bateaux, hôpitaux, canalisations.

L’aventure DK (pour Dekytspotter et pour Dunkerque, ville d’origine d’Arnaud) a commencé en 2008 dans un garage, rappelant la success-story d’Apple. Après des années de tests et inventions, Arnaud, alors ingénieur dans l’aéronautique, et sa compagne Jade, dans l’électronique médical, quittent Paris pour s’installer dans la baie de Saint-Brieuc . Ils y lancent officiellement l’entreprise, avec les premiers recrutements en 2013.

Neuf ans plus tard, les voilà dix (huit salariés, deux stagiaires), dans une équipe en plein développement. Le bâtiment de 420m², divisé entrebureaux et ateliers, est « déjà devenu trop petit ». Il faut dire que le carnet de commandes de DK Innovation ne cesse de se remplir. Impossible de lister la totalité de leurs inventions made in Plérin, mais citons, parmi les productions récurrentes : des systèmes électroniques embarqués, pour l’entretien des réseaux de canalisation, utilisés au Canada, aux États-Unis et dans l’agglomération de Saint-Brieuc. Ou encore des « soft-start », démarrage progressif pour des dessalinisateurs d’eau, afin de la rendre potable, du monde entier. DK Innovation a aussi inventé un bloc-moteur servant d’assistance électrique à des chariots motorisés, utilisé dans plusieurs entreprises (chariots élévateurs) et hôpitaux (brancards). L’entreprise a aussi équipé le trimaran de François Gabart, skipper du Vendée Globe, en batteries au lithium. L’invention, concluante, pourrait être adaptée pour d’autres usages industriels, notamment dans des data centers.

 

« Pas les idées qui manquent »

« On est parfois surpris du succès de nos produits, confie Arnaud Dekytspotter. Ce sont souvent des petits projets qu’on a testés sur un coin de table, parce qu’on en avait besoin pour un outil, et qui au final rendent service à d’autres et valent une commercialisation. »
Sur les bureaux et entre les machines, on trouve « plein de merveilles ». Ici, un prototype mécanique, là, une puce électronique, là, des pièces plastiques tout juste sorties de l’imprimante 3D… Certains s’affairent sur ordinateur, au dessin logiciel ou à la commande de composants, d’autre sont les mains dans les machines ou les circuits électroniques. Comme toutes les entreprises du secteur, DK Innovation n’échappe pas aux problèmes de pénurie. D’autant que, « côté composants électroniques, plus grand-chose n’est fabriqué en France. Les microconducteurs et métaux viennent de gisements, en Afrique ou en Russie »,
décrit Alexis, en charge de l’achat des matières premières. Conséquence : avec la guerre en Ukraine, les délais d’approvisionnement se sont allongés ou les prix ont triplé. L’aluminium, par exemple, valait 28 € les 4 kg en novembre, 37 € en avril. Arnaud Dekytspotter et son équipe essaient d’anticiper les inventions à venir pour avoir les composants en stock, et surtout le temps de les faire, car… « ce ne sont pas les idées qui manquent ! »

source : ” https://www.ouest-france.fr/bretagne/plerin-22190/leurs-inventions-made-in-plerin-cartonnent-dans-le-monde-entier-7ad3e964-c645-11ec-9d59-fb23aa78f5fe “

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